mardi 5 août 2014

Haiti,un pays au bord de l'abîme

Enfin après trois années un Conseil Électoral Provisoire(CEP) de neuf membres est en place mais toujours avec des contestations venues d'une partie de l'opposition et du groupe des six Sénateurs .Ce CEP aura t-il-la chance de réaliser des élections cette année,pour le deux-tiers du Sénat,la Chambre des députés et les collectivités territoriales,des élections qui devaient être réalisées longtemps déjà.A pays spécial correspond élections spéciales et CEP spécial!Nos chers dirigeants et politiciens ont pris trois longues années avant de réaliser qu'on devait avoir un Conseil Électoral Provisoire pour réaliser des élections oh combien importantes pour le renouvellement des institutions démocratiques du pays,est-ce par méchanceté,par manque de vision ou par soumission à  l'International?Pour faire passer le temps ils ont envisagé plusieurs formules,allant d'un Conseil Électoral Permanent de de six Membres présidé par Maître Josué Pierre-Louis,en passant par le fameux CTCEP une formule inconstitutionnelle venue de nulle part dont le président fut Maître Emmanuel Ménard,sans oublier le Conseil Électoral de sept membres dirigé par Maître Fritzo CANTON et enfin nous avons  ce conseil complet dont le président est Maître Max Mathurin un ancien président du conseil Électoral Provisoire qui a réalisé les élections qui ont permis le retour de M.René Préval à la présidence du pays en 2006 avec une affaire de votes blancs distribués à tous les candidats.Donc vous voyez mes chers compatriotes nous sommes vraiment des génies dans la formation de conseils électoraux de n'importe quel nom,composés de n'importe quel nombre de conseillers mais réaliser des élections pour nos dirigeants c'est de rebâtir Rome.Ces temps-ci nos politiciens et nos dirigeants sont en mode Mortal Kombat ,ils se battent pour tout et partout et surtout dans les médias des déclarations inutiles et incendiaires de part et d'autre.On pourrait dire que le pays est condamné tant que l'avenir est incertain,tant que le manque de vision de nos femmes et de nos hommes politiques est palpable,tant que l'incompétence,la méchanceté,semblent être le leitmotiv de nos dirigeants.Où est le bien être de la population dans tout cela, Haiti étant classée 168e  sur 169 pays juste devant l'Afghanistan dans le dernier rapport sur le développement humain du PNUD,c'est le seul pays de la Caraïbe et de l'Amérique latine ayant un indice de développement si faible.Revenons à notre CEP,la question à se poser maintenant ,ce CEP arrivera-t-il à organiser les élections cette année?Si pour l’Exécutif et certains partis politiques qui lui sont proches le slogan est "eleksyon tèt dwat" mais pour certains partis de l'opposition dont MOPOD,Fanmi Lavalas,Fusion ne sont pas prêts de participer à des élections avec ce CEP et de plus le groupe des six Sénateurs n'entendent pas voter la loi électorale déjà votée à la chambre des Députés.Va t-on avoir un autre CEP? Alors,et le temps dans tout cela?Le temps va nous attendre?Eh non,le temps fait son temps,le temps s'en va et la pays perd du temps et tout cela au détriment de la population haïtienne qui s'appauvrit chaque jour de plus en plus.Quand,nos hommes politiques prendront-ils ce pays au sérieux?Nous sommes devenus les champions dans ce qu'on pourrait appeler la démocratie au rabais encouragés par les dirigeants de nos chers pays amis qui ne voient que leurs intérêts et non ceux des Haïtiens.Ce qui est impensable dans ces grands pays amis en terme de démocratie,d'Etat de droit est accepté dans notre pays comme normal c'est comme si Haiti est le pays du N'importe quoi,le bruit ne court-il pas  très fort que l'International réclame des élections cette année par n'importe quel moyen.L'International est toujours présent et même trop présent dans nos affaires ce qui a comme conséquence, nous pouvons rien faire pour le pays sans que l'International ne nous tire les oreilles.Les pays dits Amis d'Haiti financent les élections,les observent et arrivent même à contester les résultats, les élections de 2010 sous l'administration de M.Préval sont un exemple.Sommes nous toujours à l'heure de la "Banboch" démocratique de l'après 1986?De quoi demain sera t-il fait, ce n'est pas nos dirigeants qui ont cette réponse,mais cela ressemble plus au chaos qu'à la stabilité.Si les élections ne sont pas réalisées cette année les conséquences seront incalculables pour  nous Haïtiens, qu'allons nous faire,comment trouver une entente pour éviter de mettre le feu à ce baril de poudre qu'est Haiti,comment désamorcer cette bombe à retardement que sont ces élections attendues depuis trois ans?Sommes-nous déjà arrivés au point de non retour ?Toutes ces questions méritent des réponses Mesdames et Messieurs,dirigeants et leaders politiques,le pays n'appartient pas seulement à vous les dirigeants,nous sommes plus de dix millions Haïtiennes et Haïtiens qui réclament un nouveau pays avec une justice sociale,avec des institutions fortes de l'Etat où l'Etat de droit est réel,où les pouvoirs Exécutif,Législatif et Judiciaire fonctionnent réellement.Demain est incertain et nos problèmes ne vont pas se résoudre si il n'y a pas une conscience collective,si nous ne réunissons pas toutes nos forces afin de détruire tout ce qui nous divise depuis plus de deux cents ans.Nous risquons de perdre ce pays acquis au prix du sang de milliers d'esclaves qui ont fait le choix de vivre libre ou de mourir en hommes libres.Il nous faut aujourd’hui un dialogue franc et sincère afin de vider nos contentieux pour mettre le pays avant tous nos intérêts personnels et mesquins pour sortir le pays de ce bourbier.Il ne nous reste que peut de temps pour ce dialogue Mesdames et Messieurs des pouvoirs de l'Etat sinon il sera trop tard .
Tli 

lundi 4 août 2014

La combustion humaine spontanée, sujet brûlant


La lecture d'articles médicaux peut parfois susciter le même sentiment d'étrangeté et d'épouvante qu'un épisode de "X-Files", de "Bones" ou des "Experts". Des médecins finnois signent dans le Journal of Burn Care & Research une troublante publication, mise en ligne le 22 janvier, intitulée : "La combustion humaine spontanée à la lumière du XXIe siècle".

Ce phénomène rare, abordé par Dickens (Bleak House, 1853) et Zola (Le Docteur Pascal, 1893) bien avant les scénaristes des séries américaines, est évoqué lorsque certaines parties du corps sont retrouvées réduites en cendres alors que d'autres sont préservées. Malgré l'absence d'une source de chaleur évidente à proximité du cadavre, il ne reste souvent rien du thorax, de l'abdomen et du bassin, tandis que la tête, les bras, les mains, la partie basse des jambes et les pieds sont largement indemnes, les chaussettes et les chaussures pouvant resteren parfait état ! Curieusement, l'environnement immédiat de la victime calcinée est quasiment intact. Surtout, il n'existe aucun signe d'agression ou de mise en scène d'un acte criminel.
Les docteurs Virve Koljonen et Nicolas Kluger, de l'université d'Helsinki ont recensé les articles parus ces onze dernières années sur la combustion humaine spontanée. Ils ont sélectionné et analysé cinq publications relatant 12 cas, dont la majorité en France. Les victimes, souvent des fumeurs et des alcooliques, étaient âgées de 44 à 74 ans. Huit d'entre elles étaient des femmes. Un des 12 cas, survenu en Auvergne, a été publié dans le Journal of Forensic Sciences, en septembre 2011, par le professeur Gérald Quatrehomme, responsable du laboratoire de médecine légale et d'anthropologie médico-légale de l'université deNice.
"COMME UNE BOUGIE"
Il s'agissait d'un homme de 57 ans, vivant seul, fumeur et alcoolique, se chauffant avec un poêle à bois. Ce qui restait du corps gisait près d'une pile de journaux à peine jaunis, d'une chaise de paille en parfait état et de bouteilles en plastique légèrement déformées. Les murs et le mobilier étaient recouverts de suie. De la graisse humaine liquide se trouvait près du corps calciné. Le taux d'alcoolémie de la victime était de 3,2 g/l. L'absence de suie dans les bronches à l'autopsie indique que l'homme n'avait pas inhalé de fumée, donc qu'il était déjà mort quand la combustion s'est déclarée.
De plus, contrairement à ce que l'on observe en cas d'intoxication par inhalation de fumée dans un incendie, aucune trace de carboxyhémoglobine dans le sang n'a été mise en évidence. "Le processus d'autocombustion survient généralement après le décès. Plus rarement, il débute lorsque la victime est encore vivante. On retrouve alors de la suie dans la trachée à l'autopsie, et une concentration sanguine significative de carboxyhémoglobine et de cyanure", ajoute le professeur Quatrehomme. Dans ce cas, "un handicap ou une alcoolémie élevée empêche la personne de fuir, d'appeler les secours ou d'éteindre le feu". L'autopsie ou les antécédents médicaux de la victime conduisent le légiste à conclure, sans certitude, que la mort est due à une crise cardiaque, une crise d'épilepsie ou encore à un accident vasculaire cérébral.
Selon le docteur Cristian Palmiere, du Centre universitaire romand de médecine légale de Genève, "tout se passe comme si le corps brûlait comme une bougie, la graisse humaine étant la cire tandis que les vêtements enflammés et imbibés de graisse servent de mèche. Ayant pris feu, les vêtements brûlent la peau qui, une fois carbonisée, se fissure. La graisse sous-cutanée s'écoule alors, entretenant le long processus de combustion. Elle ne brûle que lorsque sa température atteint au moins 250 °C". Les parties du corps les plus calcinées sont celles qui renferment d'abondantes quantités de graisse.
En définitive, la combustion humaine ne frappe pas au hasard et surtout n'a rien de spontané. Elle suppose l'existence d'une source de chaleur extérieure, même si cette dernière, dans le cas d'une cigarette ou d'un cigare, peut disparaître lors de la carbonisation du corps, ce qui ajoute un peu plus au mystère. C'est l'extinction de la combustion qui survient de manière spontanée, au moment où la graisse vient à manquer.
A ce jour, reconnaît le professeur Quatrehomme, "il est encore difficile d'expliquer comment se produit l'ouverture cutanée par laquelle s'écoule la graisse humaine. Nous manquons peut-être de travaux expérimentaux pour démontrer la théorie de l''effet mèche'." Sans doute aussi de volontaires pour donner leur corps à la science.